Ca y est, après près de sept mois de sédentarisation, les vacances reprennent et avec elles, le bonheur de partir sur la route pour explorer de nouvelles terres qui nous étaient inconnues, ou presque. Après avoir bien réceptionné notre pote Bastou à l'aéroport de Montréal, nous nous dirigeons vers l'est en direction de l'embouchure du fleure St Laurent. 

Cette fois, le voyage ne sera pas aussi rustique que d'habitude car rappelons le, nous avons vendu notre Ford Exploreur Floridienne à une casse dans la région des Lavandières après notre départ de chez Stan.

Nous avons donc troquer notre traditionnelle Vanlife, que l'on avait adopté en Nouvelle Zélande, Australie et Etats-Unis, contre le confort des Airb&b. Aussi, nous avons loué un beau SUV flambant neuf, que, pour mon grand regret, je ne pourrais conduire car les locations au Québec ne se font qu'à partir de 25 ans (dure dure la vie de jeune!).


Mais pourquoi ne pas avoir loué un van comme à notre habitude ? Car les prix exorbitants et la vie en van à trois pendant un mois ne risque pas d'être si simple. En effet, en plus de vivre les uns sur les autres, la Gaspésie, ayant reçue le record de la province en neige cet hiver (environ sept mètres), n'est pas rendue au même niveau de fonte que le nord-ouest où nous avons séjourné précédemment. Il est donc franchement moins cool de vivre avec des températures fraîches dehors et même si nous en aurions été complètement capables, un mois à se cailler les miches et se coucher à 19 heures ne nous tentait guère.

Nous donc allons nous la joué confort pour une fois et éviter les douches hebdomadaires (Alleluja!).


Par chance, c'est sous le soleil que nous débutons les vacances dans la ville de Québec. Changement positif depuis la dernière fois, début octobre, où un vent froid et de la pluie nous avaient accompagnés. Quoi de plus agréable que de se balader le long de la promenade du château Champlain, sans les hordes de touristes américains ou asiatiques et qui plus est, sous le soleil printanier qu'on avait jusque là rarement aperçu ? 

Le seul regret de la journée, sera le burger du midi, qui s'avéra froid, sec et cher pour la qualité (2$ pour une tranche de fromage c'est un peu du foutage de gueule). Heureusement nous avons pu apprécier un plein de vitamines D pendant notre piètre dégustation sur une terrasse du vieux Québec.

Dans l'après midi, le décalage horaire et la fatigue du piétinage touristique se fait sentir pour Bastou, que l'on réussi à remotiver grâce à une chasse au trésor dans la vieille ville et son parc. Pour clôturer cette première journée de crapahutage, nous dégustons une queue de castor, pâtisserie québécoise à base de pâte à beignet moulé dans la forme du fameux rongeur Canadien, tartinée de toutes sortes de denrées plus sucrées les unes que les autres comme du chocolat, beurre d'érable, cheesecake, et j'en passe et des meilleures. 


Nous quittons ensuite Québec City, pour nous rendre dans la région du bas-Saint-Laurent. Après avoir traversé le fleuve sur le dernier pont reliant les rives nord et sud, nous roulons jusqu'au parc national du Bic, où notre Air B&B nous attend, à seulement quelques centaines de mètre de l'entrée. Nous ne pouvions pas rêver d'un meilleur spot et passons le lendemain à gambader dans le parc où le bruit relaxant des vagues et les odeurs iodées nous emplissent de bonnes ondes. En effet, à ce niveau, déjà les eaux de l'Atlantique et du fleuve se mélangent, alors que la côte Atlantique est encore à des centaines de kilomètres au nord-est. Les paysages du parc sont superbes : forêt de pins encore enneigé, plages de sable, rochers d'ardoise et de granite, le tout agrémenté de marée, sous un soleil estivale avec une poignée de visiteur seulement, nous donnent une véritable poussée de liberté. On marche, on grimpe, on s'émerveille des beautés de la région ; c'est aussi ça, les vacances ! Nous sympathisons bien avec nos hôtes Sandrine, Simon et leur chien Pumba, avec qui nous passons nos soirées à jouer à des jeux de société. Ils nous proposent même de rester une nuit de plus gratuitement, que nous acceptons avec plaisir, nous permettant ainsi de découvrir d'autres coins sauvages de la région : l'île du massacre, seulement accessible par marée basse, et nommée ainsi d'après sa légende où des Micmacs (un des peuples Amérindien) s'étaient cachés dans la grotte de l'île pour échapper à leurs ennemis qui les auraient trouvés et massacrés ; ou encore un petit cap peuplé de Tiny Houses, ces minis maisons écologiques d'une dizaine de mètres carrés prévues pour du tourisme, en bord de mer avec une vue imprenable sur les îles du parc du Bic. Nous continuons aussi notre chasse aux Géocache, des petites boites cachées que l'on peut trouver seulement par GPS.


Après deux jours de tranquillité sans passer la journée dans la voiture, nous voilà repartis en direction de la Gaspésie, vers la chaîne de montagne des Chic-chocs et du parc national de Gaspésie.