Direction Gaspé et le parc national du Forillon, où nous quittons le fleuve du saint Laurent pour nous retrouvé enfin face à l'océan Atlantique. Après presque trois heures de route à travers des Chics-Chocs, chaîne de montagne de la région encore bien enneigés avec ses lacs encore partiellement gelés, nous arrivons finalement à destination.

Nous avons choisi de passer deux nuits en Tiny House dans un petit coin paumé dans le bois, pour mon plus grand bonheur. Bastou n'est pas aussi enthousiaste, lui qui aime le confort et le luxe, la mini maison sans eau ni électricité, c'est plus de la torture que des vacances. Mais bon, en passant des vacances avec nous, il se doutait bien qu'il allait quitter sa zone de confort pour vivre un peu à notre façon.


Lorsque nous avions quitté notre dernier Wwoofing puis étions retournés à Montréal, on sentait bien que le printemps c'était installé, mais depuis notre arrivée en Gaspésie, c'est comme si on était retourné dans le passé, quelques semaines plus tôt. Nous sommes au niveau de la mer et pourtant, il faut chausser les raquettes pour atteindre notre petit nid précaire, car plus d'un mètre de neige garni encore le sol des forêts. Heureusement un beau poêle à bois nous attend, et l'avantage de loger dans douze mètre carré, c'est qu'il ne faut pas attendre trois heures avant que la pièce se réchauffe!


Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil pour certains, nous partons en exploration au parc du Forillon, où phoques, orignaux et ours noirs sont les symboles nationaux. Malheureusement, le parc est fermé pour l'hiver car la neige est encore trop présente (oui oui, le mois de mai est considéré comme hivernale ici). Qui dit parc fermé, dit parking bien plus loin qu'habituellement et distances pour les randos décuplées. Mais vous nous connaissez bien, et ce ne sont pas quelques kilomètres en plus qui vont nous arrêter. Ce sera donc sans regrets que nous rentrerons avec plus de seize kilomètres dans les pattes. Comme le parc recense le plus d'orignaux, nous nous sommes lancés dans une chasse au cervidé géant, en traquant défections et traces de pas dans la neige. C'est finalement au retour que Léo, trouvera notre trésor presque invisible dans les broussailles. Un beau grand mâle nous regarde droit dans les yeux, à quelques dizaines de mètres de nous, broutant tranquillement, sans même se soucier des trois touristes victorieux le bombardant de photos. Nous avons aussi rencontrer un porc-épic super mignon, pas plus stressé de notre présence à quelques centimètres de lui. 


Après l'effort le réconfort, et c'est dans un bon resto de Gaspé, le Brise Bise que nous remplissons nos panses avant de s'endormir exténués dans ce que Bastou aura nommé notre « petite cellule de prison ». 


Après ces deux jours éprouvants pour Bastou, nous quittons notre Tiny House et partons en direction de Percé et son fameux rocher du même nom, où nous lui promettons de trouver un endroit avec douche et lit confortable.