Nous voici depuis plus de deux mois sédentarisés au Lac Chaland et ce mois de décembre aura été fort en émotion.

Le début du mois aura été marqué avec la naissance d’adorables chiots appartenant à un musher voisin, qui sans aide, ne pouvait s’en occuper cet hiver. Nous avons été victimes d’un ascenseur émotionnel entre le bonheur le jour de leur naissance et la tristesse lors de la perte de plus de la moitié de la portée pour différentes raisons dont nous ne serons jamais vraiment surs. Toujours est-il qu’en cette fin de mois, nos « petits » Shorty, Floki et leur maman Flaire se portent très bien et pour cause, ils sont bien au chaud dans le salon avec toute notre attention et caresses à la demande.


Nous avons également accueilli une nouvelle recrue au chenil, Olive, une leader qui, malgré le manque d’endurance au regard des autres athlètes de Stan, n’a eu aucun souci d’adaptation dans le chenil et sur la trail.


En cette fin de mois, le lac Charland est recouvert d’une épaisse couche de glace d’environ quarante-cinq centimètre ce qui nous aura permis de faire nos premières balades à pied sur cette blanche immensité. Certain se sont même lancés sur le lac, munis de leur motoneige, mais pour cela, nous attendrons encore un peu car à certains endroits la glace, moins épaisse pourrait s’avérer … Fatale !

Mise à part cela, la vie est pour nous très tranquille, même trop tranquille. Nous n’avons essayé le traîneau qu’à la fin du mois et cela commence à nous peser. Le chemin d’entraînement est toujours le même et les jours se suivent et se ressemblent : nous tombons dans l’inconfort de la routine. Certes, cette routine n’est pas des pires quand on peut se lever tous les jours à neuf heures et que l’on ne travaille que deux à trois heures par jours ; mais quand il n’y a pas de ciné ou de magasins à moins de quarante kilomètres et que votre voiture est ensevelie sous la neige et incapable de rouler légalement parlant, les journées sont longues.


Heureusement, après avoir discuté avec des amis du coin, nous avons rencontré un autre musher, Pierre, qui habite à quelques kilomètres avec ses 64 chiens de traîneaux. Oui oui, 64 chiens de traîneaux, qu’il entraîne à la course de moyenne distance et qui parcourent entre 15 et 50 kilomètres par jour. Dès que nous avons du temps libre et l’envie de lui donner un coup de main, nous pouvons nous rendre chez lui et l’accompagner dans ses entraînements. Tout d’abord, nous le suivons en motoneige, puis nous aurons l’occasion de le soulager, pour notre plus grand plaisir, à prendre une équipe en traîneau.


Nous progressons tout en douceur, avec Stan, dans l’apprentissage du traîneau. Après quelques essaies tirés par la motoneige sans tomber dans les virages, nous avons attelés deux chiens au traîneau et avons parcouru sept kilomètres. Toujours aucune chute au compteur et beaucoup de plaisir derrières nos deux leaders qui malgré le poids tracté à elles seules, nous ont mené pas loin des 30km/h. Qu’est-ce que ça sera lorsque nous serons tirés par huit chiens ?!


Peut-être le saurons-nous le mois prochain …. En attendant, nous vous envoyons de gros bisous à tous ceux qui nous lisent, et vous souhaitons un bon début de nouvelle année !