Ayant fêtée son 300ème anniversaire cette année, la Nouvelle Orléans n’a rien à envier à nos vieilles villes Européenne. D’abord colonisée par les Français puis offerte aux Espagnoles, pour être récupérée de nouveau par le royaume français avant d’être vendu au Etats Unis, le tout en moins d’un siècle, autant dire que la belle NOLA, de son surnom, est chargée en histoire et en culture ! L’apparition de l’esclavage marqua encore plus la ville et ajouta une touche Créole sur cette belle palette ethnique. Architecture, gastronomie, et diverses formes d’art font de la Nouvelle Orléans une métropole dynamique, renommée et pleine de vie.

Nous avons donc prit quatre jours pour flâner dans le « carré Français », quartier historique formé de petites rues rectilignes, bordées de balcons en fer forgé ; car avec Chloé qui s’arrête toutes les deux minutes pour faire des photos, quatre jours, c’était le minimum syndical. Cela nous a permis de gouter les spécialités culinaires d’origine Créole avec notamment les fameux Jambalaya, une sorte de paella créole ou le Gumbo, un ragout de crustacé ou de viande, tous deux les plats stars de l’état de Louisiane. La culture française aussi participe à la notoriété de la gastronomie du coin avec les beignets sucrés et les Po-Boy, diminutif de « poor-boy », un sandwich avec de la baguette Française (et de la vraie !), pas très cher et destiné autrefois aux pauvres garçons. La version moderne du Po-Boy est enfaite un énorme sandwich, avec de nombreux choix de viande ou poissons à incorporer, le tout souvent accompagné de frite, bref un régal pour les Po-touristes que nous sommes !  

La nouvelle Orléans, c’est aussi une ville où la culture artistique est très importante. Dans le quartier Français, on retrouve des galeries d’art tous les cent mètres et des artistes de rue qui donne vie au carré, du matin jusqu’à la tombée de la nuit : Statues humaines, jongleurs, chanteurs et musiciens en tout genre créés une atmosphère musicale où il fait bon vivre. Dès la fin de la journée, une autre facette de la ville se réveil, laissant place aux Jazz Band et autres musiciens en passant par les rythmes endiablés de seaux en plastique reconditionnés en tambours et poêles et casseroles transformées en cymbales.

Bourbon Street, la rue la plus animée, n’est pas choisie au hasard. Toute métropole qui se respecte possède une « rue de la soif » où la vie nocturne bat son plein. Des dizaines de restaurants et de bars y sont présents et proposent des concerts de Jazz ou de rock, même si c’est au milieu de la rue que le véritable show prend forme. Sur Frenchmen Street, lorsque la lune pointe le bout de son nez, ce ne sont pas des loups qu’on entend hurler mais les rythmes de Jazz qui résonnent et prennent possession des rues, envoûtant les promeneurs nocturnes, le tout entourés de lumières en tout genre et de marchés nocturnes.

Ce n’est pas tout, NOLA est aussi réputée pour être une ville mystérieuse et berceau de la sorcellerie. Même si ces légendes dates d’il y a quelques siècles, il n’est pas rare de voir des boutiques de sorcellerie et de vaudouisme presque à chaque coin de rue. A la nuit tombée, quand les Jazzmen sont de sortie, les chats noirs le sont aussi, accompagnés de leur entremetteuses, diseuses de bonne aventure, voyante et autres charlat… euh… professions surnaturelles. Attrape touriste ? Probablement, mais comme nous ne sommes pas à l’abri d’une malédiction et que nous avons eu notre dose de poisse, nous avons préféré ne pas nous y frotter.

Bref, vous l’aurez compris, la Nouvelle Orléans est une ville unique, qui a gardé toute sa beauté d’antan. Nous avons essayé d’en profiter à fond avec des petits concerts en tout genre, en se déplaçant en vieux tram, en allant voir notre premier show burlesque et en se prenant des daiquiris dans les rues de Bourbon Street. Malheureusement, il est temps pour nous de reprendre la route, car le temps file, qu’il ne nous reste plus qu’un gros mois dans le pays et nous avons encore tant à découvrir.

Alors gros bisous à tous, et à bientôt pour la suite du périple ! ==> direction les Appalaches, chaîne de montagne de la côte Est, car il faut le dire, nos belles montagnes nous manquent !