Ça y est, nous voilà de retour sur le chemin de l'aventure, backpack sur le dos, parés pour le second round d'un hiver Canadien. Pas vraiment habitués aux températures des hockeyeurs, surtout après le bel automne généreux en vitamine D et températures douces.


C'est donc à Calgary où nos chemins vont temporairement se séparés, et où nous allons nous la jouer 'solo' quelques temps, puisque Léo s'y arrête tandis que je prolonge le voyage jusqu'à Vancouver. Pas de rupture à l'horizon je vous rassure, simplement une opportunité pour moi et une chance de se laisser voyager l'un sans l'autre jusqu'à la fin du mois de Novembre. Léo favorisant le monde du ski (ça lui a beaucoup manqué l'année dernière), souhaite en profiter pleinement cet année, et moi continuant dans le monde du chien de traîneau (en boulot payé cette fois !), débutant dans une autre ville du nom de Kamloops.


C'est donc après un léger retard, plus de dix heures de vol, en ayant survolé le Groenland (un de mes rêves de gosse), que nos directions divergent, accueillis par un joli -10 degrés au thermomètre de Calgary city. Ouille, ça pique ! Enfin surtout pour Léo, qui reste sur place, car à Vancouver, les températures plus clémentes et similaires à la France vont me recevoir.


Un gros bisous et un petit câlin express plus tard, et me revoilà coincée dans un ultime avion, après avoir passé les douanes. C'était moins une. Avec le retard de l'avion à Paris, il ne me restait qu'une heure pour prendre ma correspondance, et entre la sortie de l'avion, la déclaration de douane et la mini rando jusqu'à mon terminal. C'est à deux minutes de la fermeture de l'embarquement que je me retrouve prête à entrer dans le dernier oiseau de métal de cette longue journée.


Malgré le froid extérieur, la vue au décollage est superbe: la neige recouvre le sol de son blanc manteau, et le ciel totalement dégagé offre un coucher de soleil aux couleurs chaudes et flamboyantes. Le vol quant à lui sera d'autant plus fascinant : la traversée des rocheuses à plus de 10 000m d'altitude avec un coucher de soleil interminable avec à la direction de l'avion, ça vaut le coup d'œil. Pas de dodo pendant le vol !


Totalement différente de nos Alpes européennes, les rocheuses ont cette particularité à s'élever hors de la terre si brusquement que le paysage passe d'un plat plus plat que plat à des dizaines de hautes montagnes jaillissant du sol sans aucune colline les accompagnant. Chaque montagne se ressemble et forme une sorte d'épine dorsale reptilienne avec des pentes abruptes à presque 180 degrés. Et puis pas un bled vient alimenter les vallées, laissant cette échine totalement nue et sauvage. Mes yeux ne la quitte pas un instant, jusqu'au moment où, aussi violemment qu'elle est apparue, ce massif montagneux si puissant, disparaît en un rien de temps, laissant place à un terrain de nouveau infiniment plat. Perturbant.


Vancouver fini par pointer le bout de son nez, alléluia, le voyage touche 'bientôt' à sa fin. Plus qu'une heure de transport avant de gagner enfin mon lit bien mérité. Manque de bol mon backpack ne s'est pas pressé autant que moi à Calgary, et c'est les mains vides que je sors de l'aéroport de Vancouver et prend la route de ma petite auberge de jeunesse et mon dortoir 10 personnes.

L'avantage c'est que je n' ai pas eu à me trimballer les 12 kilos à travers la ville, mais pas de lavage de dent, de douche ou de changement de fringue en échange. Heureusement, la compagnie me livre le sac le lendemain à domicile. Il n'y a pas de problème, rien que des solutions !